Dans la majorité des cas, la présence d’un fibromes n’entraîne aucun symptôme, aucune gêne pour la patiente et donc aucun traitement ne sera nécessaire.
Une consultation gynécologique de routine avec une echographie sera alors réalisée chaque 6 mois.
Lorsque le fibrome entraîne des symptômes comme précédemment expliqués, un traitement adapté sera proposé:
1. la prise en charge de la douleur: elle se fera par différents moyens:
– les petits moyens: l’application d’une poche de glace (vessie de glace) ou d’une bouteille d’eau, froide est très efficace et soulage rapidement la patiente,
– les médicaments: il existe toute une panoplie de médicaments antidouleurs. Dans le cas des fibromes, les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène sont les plus indiqués; ils seront administrés voie orale ou par voie rectale (suppositoire).
Mais, il faudra faire attention au risque de douleurs ulcéreuses ou de complications liées aux effets secondaires des anti inflammatoires.
2. Prise en charge des saignements
– l’excès de saignements dépend surtout de la localisation du fibrome ( fibrome sous muqueux surtout); l’administration de progestérone de synthèse permet de réduire considérablement ces saignements. En cas d’échec, le traitement chirurgicale sera envisagé. La prise régulière de fer sera conseillé pour lutter contre l’anémie chronique qui résulte de ces saignements. Il existe d’autres médicaments qui peuvent diminuer rapidement la taille des fibromes de plus de la moitié mais, cette réduction est temporaire. Ces médicaments sont utilisés pour justement diminuer la taille des fibromes en vue d’un intervention chirurgicale qui risquerait d’être trop sanglante.
2. La chirurgie
-Elle est réservée aux cas sévères ou en cas d’avortements dues aux fibromes ou de difficulté de conception. Plusieurs types de chirurgie sont disponibles:
– la myomectomie: c’est l’ablation des fibromes, elle peut se faire par chirurgie classique ou par endoscopie (cœlioscopie ).
-l’embolisation: elle consiste à bloquer les vaisseaux sanguin qui irriguent le fibromes, entraînant ainsi la « mort » ou diminution de la taille du fibrome. C’est une technique très peu utilisée dans notre pratique courante.
-l’hystérectomie: c’est le stade ultime de la chirurgie: c’est l’ablation de l’utérus. Elle peut se faire par voie abdominale ou vaginale. Elle est réservée aux cas très sévères où l’utérus est complètement détruits par les fibromes ou quand la myomectomie est trop hémorragique. L’ablation de l’utérus est une option radicale mais efficace. Elle peut être pratiquée chez les femmes n’ayant plus de projet de grossesse. Après hystérectomie, la patiente évidemment ne verra plus ses règles. Si les ovaires sont ôtés en même temps, la patiente sera en ménopause.
Au final, la prise en charge des fibromes dépend donc essentiellement de 3 critères:
– les douleurs ressenties,
– la quantité des saignements,
– le désir de la patiente.
Cette prise en charge se fera en étroite collaboration avec le médecin traitement de la patiente avec son consentement libre et éclairé.
La semaine prochaine, nous parlerons de la péridurale!
Bonne semaine!!