Il existe 4 types d’excision:
Type 1 :
Il consiste en l’ablation du clitoris ou de sa membrane, ou bien encore en la coupure de son capuchon.
C’est est la forme la plus légère et aussi la plus répandue dans les pays sahéliens.
– Type 2:
On coupe le clitoris et une partie ou la totalité des petites lèvres.
C’est la forme la plus répandue dans le monde, elle représente environ 80% des MSF.
– Type 3:
Elle consiste en l’ablation du clitoris, des petites lèvres et des deux tiers des grandes lèvres, avec une couture et rétrécissement de l’orifice vaginal.
Une très petite ouverture est laissée pour l’évacuation de l’urine et du sang menstruel. C’est la forme la plus douloureuse. L’infibulation est appelée « taff » en Wolof.
Elle est aussi celle qui a le plus de complications.
– Type 4
Il regroupe toutes les interventions non classées, telles que la piqûre ou la perforation du clitoris, et/ou des grandes lèvres, l’étirement du clitoris et/ou des lèvres, la cautérisation par brûlure du clitoris et du tissu avoisinant, le grattage de l’orifice vaginal ou l’incision du vagin, ou encore l’introduction de substances corrosives ou de plantes dans le vagin pour provoquer des saignements et resserrer le vagin.
Quelque soit le type d’excision, différentes complications sont possibles:
1: complications immédiates ou à court terme:
– la mort: au moment de l’excision, il peut se produire un choc vagal avec arrêt cardiaque qui, en l’absence d’une réanimation immédiate peut tuer la femme,
– l’hémorragie: les organes génitaux sont très vascularisés, l’excision provoque toujours une hémorragie. Parfois, elle peut être grave et être responsable d’une anémie chronique ou même du décès de la fillette.
– les infections, faite de manière traditionnelle et clandestine, dans la quasi totalité des cas, aucune règle d’hygiène n’est respectée! Il est facile d’imaginer toutes les infections possibles par la suite.
2. Complications à moyen et long terme.
– les infections vaginales chroniques, en coupant les lèvres, l’orifice vaginal devient exposé à l’extérieur et les infections vaginales deviennent fréquentes pouvant même entraîner des problèmes de fertilité,
– les douleurs lors des rapports sexuels: en plus de l’absence de plaisir, elles sont très fréquentes surtout en cas de mauvaise cicatrisation. Parfois une désinfibulation est nécessaire avant le 1er rapport sexuel, désinfibulation aussi douloureuse que l’excision elle-même.
– les séquelles psychologiques: elles sont au 1er plan: la femme se sent diminuée dans son intimité. A cela s’ajoute les douleurs intimes, l’absence de plaisir, la gêne, le sentiment de colère ou de culpabilité. Ces séquelles psychologiques motivent surtout la chirurgie réparatrice de l’excision.
– les kystes de clitoris et les chéloïdes: ils sont impressionnants et peuvent avoir la taille d’une orange. Souvent cachés, elles entravent la vie sexuelle et nécessitent une chirurgie réparatrice.
– les complications obstétricales: à l’accouchement, la femme excisée risque des difficultés à la sortie de l’enfant, avec des déchirures du périnée cicatriciel parfois graves pouvant même donner des incontinences urinaires.
Malgré son interdiction, l’excision continue à être réalisée même en ville. Un alourdissement des sanctions contre les contrevenants serait même nécessaire.
Heureusement, les progrès de la médecine permettent de « réparer », les dommages de cet acte barbare d’un âge dépassé.
Cette chirurgie de réparation à été inventée et développée par un médecin français : Dr Foldes qui a rendu à des milliers de femmes leur dignité volée.
Il s’agit d’un technique simple, réalisée sous anesthésie générale ( pour ne pas réveiller les traumatismes de l’excision) mais, elle n’est pas systématique car des femmes arrivent à vivre sereinement leur excision.
Cette chirurgie ne sera proposée qu’en cas de séquelles graves ou si la reconstruction du clitoris fait partie de la reconstruction psychologique de la femme.
Halte à l’excision
Toubibadakar
Merci docteur diop j ai les larmes aux car je l ai vécu et sa me fait mal au coeur chaque 06 février je reste énervé et choquée la journée
Désolé pour vous ! L’excision est vraiment un acte à bannir de nos sociétés
Un phénomène très triste et néfaste pour le continent africain. Nous devons tous se mobiliser pour bannir et éradiquer ce fléau bizarre dans .os coutume.
Deguelasse….
J’ai jamais rien lu d’aussi atroce de toute ma vie. C’est abominable faire subir une telle chose à ces pauvres jeunes filles. Je comprends pas que ce soit permis où même toléré dans n’importe quel pays. Non seulement on les mutile a vie, mais ces filles là pourront jamais connaître le plaisir sexuel en plus d’avoir leur vie brisé a jamais. Cette pratique doit être bannie immédiatement et ceux qui la pratiquent doivent être punis.