La stérilité est l’impossibilité pour un homme ou une femme d’avoir des enfants. Le terme stérilité étant très péjoratif et ayant une consonance irréversible, on préférera parler d’INFERTILITE.
Abordons dans un 1er temps l’infertilité féminine.
La probabilité de contracter une grossesse lors d’un rapport intime en période féconde n’est que de 10%, heureusement ou malheureusement.
De ce fait, de 10% en 10%, il faut en moyenne 10 mois de rapports sexuels réguliers pendant la période féconde pour boucler les 100%. On parle d’infertilité lorsqu’un couple n’a pas d’enfant après 1 an de vie commune avec des relations intimes réguliers sans contraception. Ne pas avoir de rapports intimes durant la période féconde, peut simuler une infertilité.
Lorsque la femme tombe enceinte mais que les grossesses n’aboutissent pas, pour une quelconque raison, on parle d’INFECONDITE.
Pour un couple qui ne calcule pas sa période féconde, on entend par rapports intimes régulier 3 fois par semaine en moyenne.
Dans un couple, surtout dans nos pays, lorsqu’un enfant ne naît pas après quelques mois de mariage, la faute est rejetée souvent sur la femme.
Il s’agit là d’une injustice notoire car, statistiquement, sur 10 couples qui peinent à avoir un enfant : le problème vient
– de la femme dans un tiers des cas,
– de l’homme dans tiers des cas
– et de l’homme et de la femme en même temps dans le tiers restant.
En ce qui concerne l’infertilité féminine, la principale cause de stérilité est constituée par les infections génitales : 80% !!!
Ces infections surtout quand elles sont dues à 2 germes particuliers : les MYCOPLASMES et les CHLAMYDAE, ont la fâcheuse tendance à boucher les trompes ou à donner des avortements.
Il est impératif de systématiquement les rechercher et les traiter, mieux, de les éviter.
Les 20 % restants sont répartis entre des causes gynécologiques et des causes générales.
Les causes gynécologiques sont les troubles du cycle, les anovulations (le fait de ne pas ovuler), les myomes et les polypes, surtout ceux situé dans la cavité utérine ou près des trompes. A titre d’exemple, 50% des femmes opérées de myomes tombent enceinte dans l’année qui suit leur intervention.
Les autres causes gynécologiques sont l’endométriose, les synéchies (cicatrices à l’intérieur de la cavité utérine), l’insuffisance ovarienne (sécrétion insuffisante d’hormones), la sténose du col (col bouché après un curetage intensif) ou les malformations de l’appareil génital. Cette liste n’est pas exhaustive.
Les causes générales sont des maladies telles que les oreillons acquis à l’âge adulte mais surtout les mauvaises conditions de vie telles que le surpoids, le stress le tabac, l’alcool, l’absence de sport. Une bonne santé, dans tous les sens du terme contribue à une meilleure fertilité. Ayons donc un esprit sain dans un corps sain (anima sana in corpore sano).
Nous aborderons l’infertilité masculine avec l’autorisation de nos amis urologues.
toubibadakar