Âmes sensibles s’abstenir encore svp
Excision, quelle barbarie cette coutume.
Quand j’ai réussi a mes examens de fin d’études élémentaires, je ne m’attendais qu’a une seule chose: Recevoir des cadeaux et des cadeaux encore et encore.
Je pensais déjà au CEM où je devais continuer mes études, à mes nouveaux camarades de classe, le nouveau programme. Je me prenais déjà pour une grande. J’adorais ma nouvelle vie déjà et je m’attendais à vivre des choses exaltantes. J’attendais la rentrée des classes avec impatience.
Normal me diriez-vous.
Mais c’était sans compter avec les membres de ma famille qui voulais me gâcher mes vacances.
Un soir avant de me coucher, je m’en rappelle encore comme si c’était hier, une de mes cousines m’a dit « on va aller chez grand-mère demain, néna daf la nama »(NDLR: elle a y’a nostalgie).
Ah mais j’ai sautillé comme un cabri, trop contente d’aller voir grand mère, On s’adorait.
Le fait de se réveiller très tôt le matin m’avait un peu titillé l’esprit:
– « pourquoi à 6h du matin pour prendre un taxi ? » Grand-mère n’habite pas bien loin.
– Non juste « on va t’acheter des habits d’abord, mais avant on passe chez une amie de la famille« .
L’amie en question c’était l’exciseuse. Une bonne femme, qui a l’air pourtant gentille, rassurante.
Mais dés que j’ai mis les pieds dans cet endroit qui se trouve derrière le quartier de la médina, mon sang s’est figé.
Je me suis senti prise au piège. Pris comme un rat. Je ne parlais plus. Mon esprit refusait de fonctionner comme si je n’en avais plus un. J’avais un mauvais pressentiment.
Il était 6h30du matin à notre arrivée. Comme pour nous laisser le temps de nous habituer à cette nouvelle maison qui sera notre demeure pendant quinze jours, personne ne nous adressait la parole.
Je n’étais pas seule, j’avais remarqué aussi la présence de filles, certaines plus âgées que moi (j’avais 12 ans) d’autres plus jeunes.
Dans un silence total, on ne se parlait pas, nous observions ces vas et vient des femmes qui s’agitaient comme des fourmis dans une ruche. Cela n’augurait rien de bon.
Je regardais les filles partir derrière un bâtiment mais je ne les voyais pas sortir du tout.
J’ai cru entendre des cris, mais je pensais que c’est mon imagination qui me jouait des tours.
A 9h, une dame vient me trouver et me demande de la suivre, ce que je fis, je me retournais pour regarder ma cousine, mais elle a détourné rapidement la tête.J’ai eu peur. J’ai commencé à frissonner, j’entrais dans le bâtiment.
Il y avait des femmes debout qui m’attendaient, une me demanda de danser et elles frappaient toutes des mains. Et je dansais comme une folle. Je pensais que j’allais libérer toute cette peur, en fait elle se décuplait. Pourquoi se tenaient t’elles toutes autour de moi comme pour m’empêcher de fuir ?
Celle qui est venu me chercher me demanda de me déshabiller, puis de m’allonger ?
– Mais pourquoi ?
Elle me répond avec le sourire mais « dara loy ragal ? Djiguéne dafay niémé, khana bougou lo am dieukeur ack dom ? (NDLR: de quoi as tu peur? Une femme doit être courageuse, ne veux tu pas avoir un mari et des enfants?).
» je réponds avec le sourire crispé « si ».
Elle reprend « alors couche toi, maintenant tu es une grande fille daniou lay djangal reck » (NDLR: on va juste t’apprendre).
Dés que je me suis allongée, trois femmes m’ont saisi la jambe droit et le maintenant au sol et trois autres ont fait pareille pour la jambe gauche. Là j’ai commencé à paniqué. Une autre me tenait la tête bien fermement, elle était la plus forte.
C’est là qu’elle s’est assise, celle en qui j’avais confiance et que j’ai suivi dans ce lieu.
Je l’ai vu se pencher sur moi avec la lame en me disant » li dou dara djongou la reck » (NDLR: ce n’est rien cela c’est juste une excision) et avant que je comprenne ce qui se passait, j’ai senti cette lame qui me coupait le clitoris.
Je la sens encore cette lame 35 ans après, je la sens encore, me couper une partie de ma féminité, ma chaire, mon intimité.
Il suffit que j’entende parler de l’excision pour croiser mes jambes.
Mes cris…..
On les entendait.
Personne ne pouvait l’ignorer mais tous on fait semblant de ne pas m’entendre.
Quelle barbarie cette coutume !
Une fois coupée, la dame toujours le sourire aux lèvres m’aide à me relever et m’amène dans les toilettes.
J’ai cru que j’allais me vider de tout mon sang, il y en avait partout, je pleurais de rage.
Et je lui demandais sans cesse « lou takh guéne deef ma ni » « lane la léne deff » (NDLR: pourquoi vous m’avez fait cela? Que vous ai-je fait?).
Et elle : mais non boul wakh lolou c’est pour ton bien. Kharal ba gua am dieukeur ( NDLR: mais non ne dis pas cela, c’est pour ton bien. Tu comprendras quand tu seras marié) moi de lui répondre « Bougou ma am dieukeur té dina léne bollé sama mame« (NDLR: je ne veux pas avoir de mari et je vous dénoncerai à ma grand-mère).
La dame souriait toujours. J’avais très mal. Je pouvais à peine marcher.
On nous avait amener dans une case ou nous devions passer les 15 prochains jour à l’abri des regards des hommes, a manger du riz arrosé à l’huile de palme.
15 jours que je n’oublierai jamais.
Les soins, c’était à base de feuilles de je ne sais quelles plantes.
A ma sortie, j’avais acquis une grande force de caractère mais j’avais surtout envie de tuer toutes les personnes qui s’approchaient de moi. J’étais en rage.
A ma sortie de cette maison, je suis allé voir ma Grand-mère, j’ai été surprise de savoir qu’elle était au courant même si elle n’approuvait pas….
Plus tard, au lycée, j’ai presque eu du mal a passer mes examens comme le Bfem, le baccalauréat, dans ma tête c’était si tu réussis, il t’attend quelque chose de plus dur.
Je suis vieille maintenant mais je garde toujours ces souvenirs viennent de 35 ans dans ma tête..
Cette barbarie doit disparaitre de la surface de la terre.
……..
Scandaleux !!!!!
Toubibadakar
? olalala. ?
Hey oui! C’est terrible
en fait, ce que je comprends pas trop, c’est quoi ils pratiquent ça ? Parce qu’on peut avoir aussi bien un organisme vaginal Le plaisir peut être pris autrement..
C’est une excision, une pratique consistant à couper le clitoris et/ou les grandes et petites lèvres.
ui, ça je sais. Mais c’est plus au niveau plaisir. Les arguments avancées par les gens qui pratiquent ça n’ont pas de sens
Aucun sens en effet! Ces arguments sont erronés et stupides
Ralala…
J’avais 9ans moi. Je me suis habitué à ça que ça ne changeais rien dans ma vie jusqu’à mes 23ans. Vue ça fesait partie de mon quotidien et que c’était de coutume dans notre ethnies (peul) je n’en ai pas parlé avec mon ex mari qui fut découragé et enragé. Et voici les problème de couples l’excision m’a conduit au divorce aussi traumatisant et des insultes sur ma féminité. J’ai 26ans aujourd’hui je ne manque de prétendant mais je fus frustrée et traumatisé que n’ose en parler et m’imaginant écartér les jambes et voire ce visage garni par ce regard ce furieux et des paroles agaçantes » hawma jigenn nga hawma goor nga souma xamone li doumaleu takk »
Désolé pour vous!
L’excision est une abomination
C’est trop stupide cette pratique. Elles sont juste des femmes faibles point barre.